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23/09/2003

Labeaume en Ardèche

Labeaume


Vous pénétrez dans les contreforts des Cévennes. Le relief est accidenté, le paysage aride, presque lunaire… Et d'un seul coup vous découvrez Labeaume, blotti contre ses falaises millénaires creusées de grottes, oasis de fraîcheur se moirant dans les eaux bleues de la rivière. Le regard prend alors toute la mesure de la volonté et de la force de caractère qu'il a fallu pour apprivoiser la roche, cultiver la terre, l'irriguer.

Sous le soleil exactement
Entouré de toutes parts de falaises, de rochers ruiniformes aux formes tourmentées, le village déploie en amphithéâtre son labyrinthe de petits passages et de calades étroites et tortueuses bordées de maisons rustiques en galets ou de belles demeures à arcades et balcons couverts. Le rez-de-chaussée voûté servait autrefois de cave et d'étable.

La glycine et la vigne vierge courent le long des pierres. Une beauté toute simple et pleine de poésie.

Perché sur son rocher, le château veille jalousement sur les habitations troglodytiques et le village du XIXe siècle. En contrebas se découpent les vestiges du château vieux, très ancien manoir, jadis propriété de la noble famille des comtes de Labeaume.

Le moulin seigneurial tient toujours debout, des jardins suspendus se pelotonnent contre les falaises. Chacun se retrouve et se salue sur la place du Sablas, au bord de la rivière, à l'ombre des platanes centenaires.

L'air sent bon le thym, la sarriette et le laurier, le chant des cigales trouble le murmure de la fontaine. L'église dresse fièrement dans le bleu azur du ciel son surprenant clocher soutenu par d'immenses colonnes. Un étonnant pont submersible défie les eaux capricieuses de La Beaume.

Longtemps les habitants vécurent de l'industrie de la soie et de la culture de l'olivier. On aperçoit encore quelques mûriers et d'anciens pressoirs. Calvaires et dolmens rythment la promenade.

Loin du village se niche le hameau de Chapias. Pendant la Révolution, deux abbés réfractaires vinrent se réfugier ici. Ils firent le vœu de bâtir une chapelle. A quelques centaines de mètres de là, une tour couronnée d'une vierge permet d'embrasser tout le paysage hérissé d'une vingtaine de clochers. On aperçoit toujours le "Rocher des Curés" où les deux abbés se cachèrent.

Couleurs musicales
Chaque année se tient le festival de la musique qui compte aujourd'hui parmi les manifestations les plus remarquables de l'Ardèche méridionale. En juillet et août, Labeaume devient un village entièrement dédié à la musique classique. Artistes renommés et talentueux se donnent rendez-vous le soir dans l'église, les gorges, le pont ou les anciennes carrières, la nature se transformant en une grandiose salle de spectacle.

Une atmosphère conviviale et inimitable.

Source du texte de cette note : document de présentation du pays des Vans du syndicat d'initiative des Vans (2003/2004).

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Vogüe en Ardèche méridionale, pays de Les Vans

Vogüe 


Le spectacle est saisissant
. Incrusté telle une pierre précieuse dans le calcaire doré par le soleil, Vogüé semble pris dans la montagne, en un prolongement minéral.




Apreté minérale…
Classé parmi les plus beaux villages de France, il est bâti en amphithéâtre dans la falaise au bord de l'Ardèche.

La masse imposante du vieux château des seigneurs de Vogüé détache ses quatre tours et poternes, caractéristiques des bastides du pays d'Oc. Il appartient à nouveau à la famille de Vogüé qui le racheta en 1840.

On y accède par une belle allée de marronniers plantés en 1735. Construite au XVIIe siècle, cette demeure majestueuse a conservé dans la cour intérieure la base d'un donjon du XIIe siècle, qui s'élevait à 25 m de hauteur. La salle la plus remarquable est celle dite des Etats, parce qu'un tableau représentant les états de Languedoc y figure. La chapelle, dont les vitraux sont l'œuvre de Manessier, abrite un petit retable sculpté en pierre tendre. Splendides, les jardins suspendus offrent un des plus beaux panoramas sur le villa et la vallée de l'Ardèche.

…Et douceur de vivre
Bordant de vieilles ruelles entrecoupées d'arcades, les maisons pelotonnées au pied du château et épousent les courbes de la falaise. Beaucoup viennent tout droit du Moyen-Age. Leurs pierres aiment jouer avec la lumière passant d'une subtile palette de tons blonds à la violence de l'ocre rouge. Chapeautés de tuiles, les toits arborent des couleurs gris rosé. Au centre du village, La Tourasse se souvient qu'elle appartint aux premières demeures des de Vogüé. Le vieux moulin seigneurial et la porte Saint Benoît apportent la dernière touche à cette miniature médiévale.

Au bas du village sommeille l'Ardèche, qui a ménagé une belle plage où il fait bon lézarder, bercé par le chant des cigales, sous les senteurs de garrigue. Le pont de pierre qui enjambe la rivière a gardé son charme d'antan. Mais vous n'aurez plus a vous acquitter du péage pour rentrer au village. Jusqu'en 1890, l'abonnement annuel pour une bergère et ses chèvres coûtait 4 francs.

Les seigneurs de Vogüé
Cette famille était sans conteste la plus puissante du Vivarais. Les seigneurs de Vogüé se rangeaient parmi les plus grandes familles du Languedoc, sinon de tout le royaume.

La révolution ne les abattit point, même s'ils y perdirent quelques domaines agricoles. Mais ils réussirent le tour de force de racheter peu à peu toutes les demeures et propriétés évoquant l'histoire de la famille. Au XIXe siècle ils comptèrent deux académiciens : Charles-Jean Melchior, archéologue et diplomate et Eugène Melchior qui fit découvrir les grands auteurs russes à l'intelligentsia française.

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Balazuc en Ardèche méridionale pays des Vans

Balazuc

Rivière fougueuse, l'Ardèche, croisant vers le Sud, a ouvert sur son chemin, dans le plateau calcaire planté de garrigues et de forêts, une large trouée brodée d'impressionnantes falaises abruptes plongeant de 80 m. Surplombant la rivière, le vieux village de Balazuc accroche ses pierres bleutées à flanc de paroi, dévalant vers le précipice.

Dieu du ciel
"Rocher de Baal", dieu du ciel, ou "Rocher de Belenus", dieu de la clarté, la signification de "Baladunum", son nom le plus ancien, évoque déjà cette vertigineuse situation. L'histoire de Balazuc est très ancienne, remontant à la préhistoire. A l'époque celte, un temple païen exista sans doute sur le promontoire rocheux où s'élève aujourd'hui la vieille église. Le hasard fit que le village se trouva sur la voie romaine entre Alba et Uzès, très utilisée par les voyageurs au Moyen-Age et qui fit probablement la richesse des premiers maîtres de Balazuc.

Les riches heures de Balazuc
On croise de solides gaillards dans la famille des seigneurs de Balazuc.

Preux chevalier, Pons fut l'inspirateur du récit de la première croisade de Raymond d'Aiguille, chanoine du Puy. Il périt devant Saint Jean d'Acre en 1099 et ne revit jamais sa terre de France. Au XIIe siècle, Guillaume fut troubadour. Quelques siècles plus tard, le "Brave Montréal" devint le fidèle lieutenant de Louis XII dans sa lutte contre les protestants. Balazuc fut d'ailleurs un des rares îlots catholiques dans une Ardèche aux couleurs protestantes. L'ancienne église romane qui domine la rivière d'un à pic de plusieurs dizaines de mètres et offre un joli campanile à trois arceaux, témoigne de cette époque tumultueuse. Son abside fut en effet surélevée en tour de défense. Village à l'atmosphère méridionale, Balazuc, classé parmi les plus beaux villages de France, est tout de pierres taillées éclaboussées de soleil, dédale de ruelles sinueuses, d'escaliers, de rampes empierrées et d'arcades ombragées.

Les restes des remparts mènent au château dont les origines remontent au XIIe siècle, le donjon datant quant à lui du Xe siècle. La place de la vieille église a conservé intact son charme d'antan avec ses échoppes aux atours médiévaux et ses maisons à fenêtres à meneaux.

Chronique sarrasine
Une colonie sarrasine menée par l'Emir Youssouf s'établit à Balazuc vers 734 après la bataille de Poitiers mais sur l'autre rive.

Si l'ocre de ses façades se découpant sur le vert des figuiers sauvages lui a valu d'être parfois comparé à un village maure, on n'y verra donc qu'une simple coïncidence. De même, le nom de fenêtre sarrasine, fenêtres trilobées qui ornent certaines maisons ne doit rien aux sarrasins.

Source du texte de cette note : document de présentation du pays des Vans du syndicat d'initiative des Vans (2003/2004).

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Naves en ardèche méridionale pays de Les Vans

 Naves

Accroché aux premiers reliefs des Cévennes, Naves sent bon le Sud lové dans ses collines d'oliviers. Il connut son heure de gloire au XIXe siècle avec le développement de la sériciculture et de l'élevage des vers à soie, activité qui, déclinant peu à peu, le fit tomber dans l'oubli.

Aujourd'hui il renaît de ces cendres, et a su préserver sa beauté rude, son charme rustique.

Un site défensif
L'éperon rocheux sur lequel fut élevé Naves, se casse à l'est en trois petits plateaux. Le village actuel se dresse sur la plus basse et s'agrippe sur ses flancs. C'est de cette situation qu'il tirerait son nom, dont l'origine viendrait de "nava" mot préceltique qui signifie "lieu plat, plateau". Le choix de cette position dominante fut avant tout défensif, comme en témoignent le château et les ruines des remparts.

Mentionné pour la première fois vers l'an mille, Naves aurait possédé successivement trois châteaux, les deux premiers ruinés par le mouvement du sol. Le troisième (XIIe siècle) dont il subsiste de nombreuses traces se déploie au sud ouest, légèrement à l'écart du village, sur un emplacement au relief moins tourmenté. Plus proche du "castrum" que de l'habituel château, il est composé d'un anneau de maisons reliées par un mur d'enceinte. La plus vaste était la résidence des seigneurs de Naves, qu'ils n'occupèrent que rarement et dont il subsiste une salle voûtée en pierre. Ici point de faste, les familles nobles du pays avaient pour habitude, jusqu'au XVIe de vivre sans grand confort et plutôt à l'étroit.

Si le village a conservé un caractère moyenâgeux, il s'exprime davantage dans ses ruelles étroites, ses portes, ses petits passages voûtés que par l'architecture de ses maisons maintes fois rebâties. Une balade dans ce dédale de venelles réserve bien des surprises. L'œil vif, la curiosité en éveil, le promeneur sera séduit par un jardin en cascade, un escalier étroit grimpant à pic, une cheminée cévenole, les jeux subtils de la lumière sur les couleurs changeantes des pierres des murs, les pavés, les tuiles canal gris rosé. L'église romane qui date du XIIe siècle mais fut en partie reconstruite au XVIIe siècle avec son clocher en pierres de taille de grès se révèle un petit bijou.

Une cour de justice
Naves était à la tête d'un mandement, c'est-à-dire d'une circonscription seigneuriale où fonctionnait une cour de justice. Les officiers seigneuriaux, avant qu'ils ne s'installent aux Vans, rendaient ainsi la justice dans la tour de mandement, tour carrée du XIIe siècle qui faisait partie du château de Naves. Propriété indivise de tous les coseigneurs, cette tour fut démantelée en 1632 par ordre de Richelieu.

Source du texte de cette note : document de présentation du pays des Vans du syndicat d'initiative des Vans (2003/2004).

 


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21/09/2003

Banne en Ardèche méridionale - 07460

L'origine celtique de son nom "sommet, aiguille" décrit parfaitement ce vieux village bâti en pente à la croisée d'une plaine calcaire et des premiers reliefs des Cévennes. Fruit de la rencontre tourmentée de la pierre et du calcaire, Banne s'est forgé une forte personnalité qui s'affirme à travers ses deux quartiers, celui du "Fort" et celui de l'église dont le clocher pointu capte les regards depuis la plaine, guidant le voyageur.

Une histoire millénaire
Dès le néolithique, les hommes choisirent de s'établir sur cette terre sauvage comme en témoigne la présence des dolmens et d'habitations primitives.

La partie la plus ancienne dite le fort s'est constituée au XIIe siècle, serrée autour du château fort construit par la famille de Banne. Ce dernier fut remplacé par un luxueux château du XVIe siècle, appartenant à la famille de Beauvoir du Roure, dont l'un des membres ne fut autre que le pape Urbain V.

En 1792, devenu un repaire de contre-révolutionnaires, le château fut brûlé et détruit pierre par pierre. Seules subsistent les magnifiques écuries.

Parfum du sud
Depuis cette époque, le village préserve jalousement son caractère original. On se promène avec délice dans cet enchevêtrement de ruelles tortueuses, d'escaliers et de maisons anciennes de grès.

La place à l'ombre des marronniers et des platanes et le tintement des boules de pétanque disent la convivialité des belles soirées d'été partagées au frais. Tout au long de l'année, Banne accueille des expositions de peintures et de sculptures au cœur du vieux village. Concerts de musique classique et représentations théâtrales sont organisés l'été dans les ruines du château.

Tout près du village le viaduc de Douvoly est le souvenir du passé minier de Banne qui lui assura sa prospérité jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les forêts protégées qui l'entourent offrent de belles promenades

Le fort de Banne
Eperon gigantesque aux pierres bleutées, il se confond presque avec la montagne. Forteresse monumentale au Moyen-Age reconvertie en somptueuse demeure à la Renaissance, ce colosse fut déchu à la révolution. On le transforma en carrière et ses pierres servirent à la construction de nombreuses maisons de village. Il reste néanmoins de ce château d'impressionnants vestiges. Les écuries de 54 m de long et 8 m de large sont demeurées intactes. L'entrée principale du château, les cuisines, deux salles et le four ont par ailleurs été remis à jour.

A la nuit tombée, tout illuminé, il semble surgir du ciel. Tout simplement grandiose.

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